R�flexion: pour une consommation responsable

[awen]

"COUTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX


Dans une soci�t� marchande, la Nature est un bien sans prix.
Alors, certains exploitent et d�vastent sans �tat d��me les for�ts, les zones humides, les sols et les eaux. Pour pr�server notre plan�te, il faut pourtant chiffrer leur valeur r�elle. Lorsqu�on ach�te quelque chose, nous devrions en assumer les co�ts �cologiques et sociaux.

La consommation est un facteur cl� de la pollution.
Notre comportement d�acheteur d�termine en fin de compte les cons�quences �cologiques et sociales qu�entra�nent la mise sur le march� des produits et des services. En fait, tout achat est un signal lanc� aux commer�ants, aux fabricants et aux investisseurs. Ce geste leur indique quels produits � marchent � et comment les commercialiser avec succ�s.

Mais la plupart des clients n�ont pas assez conscience de leur pouvoir de consommateur.
Ils ne connaissent pas l�histoire du produit et ne cherchent g�n�ralement pas � en savoir plus, notamment sur sa provenance ou sur ses conditions de fabrication. Souvent, c�est tout simplement la vision concr�te du cycle �conomique qui leur fait d�faut.
L��tiquette � made in China � fix�e � l�int�rieur d�un jean ne dit rien sur la provenance de son coton. La client�le ne peut donc pas savoir que les usines chinoises importent l�essentiel de leur mati�re premi�re du Kazakhstan. Or, dans cette vaste R�publique d�Asie centrale, les syst�mes d�irrigation n�cessaires � la culture du coton ont ass�ch� plus de 40 000 km2 de la mer d�Aral au cours des derni�res d�cennies (la surface de La Suisse !) Dans la r�gion, la salinisation des sols et la concentration des polluants dans les champs ont fortement r�duit la qualit�, tout en diminuant les rendements. Pesticides et engrais chimiques r�pandus en quantit�s d�mesur�es ont empoisonn� les sols et la nappe phr�atique. Beaucoup d�aliments sont tr�s pollu�s. Les gens qui vivent autour de la Mer d�Aral sont souvent malades. Ils souffrent aussi d�empoisonnement et de carences.

Tout comme nos armoires � v�tements, nos paniers � provisions refl�tent une soci�t� marchande globalis�e.
La plupart des gens n�ont plus aucun rep�re sur l�origine, les conditions de production, et le mode de transport de ce qu�ils ach�tent. Selon les saisons, m�me les produits frais p�rissables offerts dans nos magasins proviennent des � quatre coins � du monde : asperges du Mexique, haricots d�Egypte, fleurs du Kenya, poisson du Vietnam, fraises d�Isra�l, pamplemousse de Californie ou agneau de Nouvelle Z�lande. Chaque botte d�asperges d�Am�rique centrale n�cessite cinq litres de p�trole pour sa production et son transport en Europe occidentale. En r�gle g�n�rale, on ne se rend pas compte de l��norme pollution que g�n�rent ces produits.. donc on les ach�te sans scrupule.
� Si on savait tout �� ! � tr�s peu de gens seraient d�accord de soutenir la destruction de la nature, le travail des enfants, des conditions de production injustes, mauvaises pour la sant�.. Les co�ts environnementaux et sociaux sont, par cons�quent, r�percut�s sur les populations des pays d�origine, qui s�en passeraient bien. Les consommateurs des pays riches se soustraient � leurs responsabilit�s. Produits et mat�riaux provoquent des d�g�ts dont ni eux, ni les fabricants ne r�pondent. La pression permanente sur les prix encourage les producteurs � agir ans se soucier de l�environnement. Ainsi, le cours mondial du coton a baiss� de 66% depuis 1960 (3$ U.S./ le kg). L�ex U.R.S.S. avait r�agi en multipliant par quatre les surfaces cultiv�es en Asie centrale, en d�tournant encore plus d�eau des fleuves qui alimentent la mer d�Aral, ainsi qu�en augmentant les apports chimiques.

R�sultat de ces politiques productivistes :
paysages d�sertifi�s et ressources vitales an�anties. L�Am�rique latine et l�Asie du Sud Est sont les premi�res touch�es : d�frich�es, les for�ts tropicales ont servi d�abord quelques ann�es comme p�turages ou pour des plantations avant que les sols, �puis�s et �rod�s, ne d�clarent forfait. Dans les r�gions o� l�on exploite les gisements d�uranium, d�or, de cuivre, de fer et autres ressources mini�res, sols et cours d�eau sont biologiquement morts, pollu�s par la radioactivit�, les m�taux lourds et les substances toxiques lib�r�es de l�extraction des mati�res premi�res.
Dans le pire des cas, la population locale est chass�e de sa terre. Ou alors, la surexploitation des ressources lui a fait perdre son cadre de vie traditionnel. Ainsi, la pollution des fleuves et des eaux c�ti�res dans le delta du Niger, caus�e par l�extraction du p�trole, a priv� les p�cheurs locaux de leur gagne-pain. Et ils n�ont pas vu UN dollar des richesses pr�lev�es par les grandes compagnies.

[color=darkblue]Il faut utiliser les ressources naturelles de mani�re efficace tout en respectant l�homme et l�environnement, sans les �puiser � long terme. [/color]
En fait, les besoins fondamentaux de tous les �tres humains pourraient d�s aujourd�hui �tre satisfaits sans surexploitation. Certes, les strat�gies porteuses � agriculture biologique, �nergies renouvelables, proc�d�s industriels non polluants � ont une position difficile : le prix des �nergies non renouvelables et des mati�res premi�res sont en effet trop bas du point de vue �cologique.
La simple perte de chaleur dans les stations d��puration des eaux us�es permettrait de chauffer quelques milliers de logements. Aussi longtemps que le mazout ne co�tera pas plus cher, cette ressource ne sera pas exploit�e , car elle n�a aucune chance �conomique. Si les propri�taires devaient supporter le co�t de la pollution de l�air et du r�chauffement climatique, les choses seraient diff�rentes.
Comment encourager les mod�les de production et de consommation respectant l�environnement ? Par l�application m�thodique du principe � pollueur-payeur �, la responsabilit� effective des dommages environnementaux et l�analyse du cycle de vie des produits. L��l�ment d�terminant ne devrait pas �tre le prix d�achat, mais le co�t �conomique total sur toute la dur�e de vie des biens et des services.

L�objectif est une �conomie mondiale qui ne vive plus aux crochets de la Nature.
Il ne faut plus toucher au capital, mais uniquement aux int�r�ts, ce qui correspond � une exploitation durable des ressources renouvelables. Et l�, on a besoin d�un public sensibilis�, capable de remettre en question sa mani�re de consommer en s�appuyant sur des crit�res �cologiques et sociaux.
Pour choisir en toute conscience, les consommateurs ont besoin d�orientations claires : produits certifi�s, labels fiables, classements d�entreprises selon des crit�res �cologiques et sociaux.

Les acheteurs doivent non seulement devenir des consommateurs critiques, mais aussi des d�cideurs politiques. "

R. Claudel

Voici l'adresse d'un site particuli�rement enrichissant sur la d�croissance et la consom'action : http://www.eco-bio.info/main8.html

En bas de page, vous trouverez un APPEL � la REVOLUTION des SILENCIEUX � t�l�charger et diffuser le plus largement possible !!!
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Une simple petite particule dans une ruche

[Na�lle]

Enti�rement d'accord avec ce qui est dit, sauf que ...

[awen]

C'est aux personnes "privil�gi�es" de travailler � rendre abordables les produits �tiques, qui consomm�s d'avantages verraient leurs prix diminuer.
Il s'en suivrait alors une sitaution sociale plus �quilibr�e et juste, ou chacun pourrait pourvoir � ses besoins, en consommant �tique, puisque le march� aura rel�ill� les productions non respectueuses de l'homme et de l'environnement aux oubliettes des vieilles pages de pub conserv�es dans des mus�s.
Dans une soci�t� o� le ma�tre mot est l'argent, l'�volution suivra le chemin emprunt� par les capitaux.
C'est � nous consommateurs acteurs de d�terminer quel est le le lit dans lequel nous voulons voir se dirig� le fleuves des capitaux et ainsi des politiques.
Voter chaque jour pour un monde plus juste en faisant nos courses, travailler � rendre ce droit accessible au plus grand nombre, comme l'on vote quelques dimanches de notre vie � �lire des repr�sentants, en travaillant � ce que le plus grand nombre puisse aussi s'�xprimer par les urnes.
Au final, chacun se verra libre, trait� � l'�gal avec ses autres fr�res, et enfin pourra mettre toute son �nergie � travailler sa frat�rnit�
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[helea]

ben! on est pas pret d'y arriver!!

et puis, rien ne dit que si ces produits sont davantage consomm�s , les prix baisseront ! il y aura plus de demandes c'est tout ! pas forcement plus d'offres et baisse de prix!
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MA MAISON C'EST L'HORIZON........

[awen]

C'est d�j� en route
La notion de commerce �quitable, produits bio est int�gr�e. S'il y a encore peu de temps, ces notions �taient l'apanage des associations et coop�ratives spolidaires et �cologistes, aujourd'hui elle est offerte au tout publique.
Il n' y a qu'� se promener dans une grande surface pour s'en appercevoir.


Pour ce qui est des prix, ils seront plus abordables au fur et � mesure que ces produits seront de plus en plus consomm�s.

Regarde l'amiante, aujourd'hui, disparue du march� europ�en, bient�t le fuel de chauffage, pour donner naissance au �nergies renouvelables de plus en plus r�pendues sur le march�...
Plus on vendra de paneaux solaires, moins cela coutera cher, il y aura la concurence...

Il en va de m�me pour les produits �tiques, que les grandes surfaces s'approprient. Bient�t, il y aura des promos dessus, et zoop!!!

Il est m�me possible en tant que consommateurs d'inciter ces d�rni�res � le faire.
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[Na�lle]

Etant moi-m�me pour le commerce �quitable, et les produits bio, je ne vais pas me faire l'avocat du diable, mais tout de m�me proner la prudence et la vigilance, une nouvelle source de profit potentiel ne pouvant qu'attirer les convoitise, et quand tu dis

[awen]

Ce n'est pas parce que le gouvernement encourage cette pratique qu'elle devient mauvaise.
C'est au contraire une grande r�jouissance.
C'est la preuve que des initiatives bien men�es peuvent faire �voluer notre soci�t�.

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Une simple petite particule dans une ruche

[awen]

Quand aux profiteurs, qu'ils facent leur "profit" sur de meilleurs valeurs, tant que cela tand � permettre plus de bonheur au reste du monde.
Ils ne restent que de simples humains, prisonniers de long tableaux de chiffres. Qu'ils jouent � leur pocker, nous, nous construirons le reste.
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