Sagesse Primordiale

[Ericq]

L'homme joue au balancier un coup les valeurs, un coup la liberté.
La liberté dans le sens faire ce que l'on veut n'existe pas, nous sommes dans un monde fini évoluant avec des règles.
La liberté est celle du sens de la vie et de notre vie.
Les valeurs lorsqu'elles sont imposées par la force, par la loi ne peuvent mener qu'à la rébellion.
Les valeurs doivent se découvrir de l'intérieur.
De cela résulte à mon avis de mettre en place une éducation spirituelle, peut-être même sans la nommer, mais en la vivant dans différents domaines.
Ces affirmations n'engagent que moi.

C'est dans les moments comme ceux qui arrivent qu'il faut peut-être le plus le démontrer, car les êtres sont en recherche, en demande de solutions pour leurs propres vies.
Les personnes peuvent se sentir alors reconnues dans ce qui a été étouffé au plus profond d'eux même par une société déshumanisée que nous avons mis en place.

La nécessité fait que le potentiel est là si l'on offre des solutions adaptées.
Je sais je vous parle beaucoup des AMAP, mais c'est quelque chose de palpable et qui engage un ensemble de personnes vers un projet de vie local et associatif que nous essayons d'élargir au-delà de la sphère de l'alimentation.


Dans ma région sur un cercle de trente kilomètres, il y a eu 7 AMAP réalisées depuis 2004. Nous avons 200 personnes en liste d'attente.

Il y a certainement beaucoup d'autres projets à mener selon les compétences.

[Christine_]

c'est dur là
trop difficile c'est des enfants M... et les adultes ont une grande part de responsabilité dans ce qu'ils vont devenir

[Christine_]

et qu'est ce qu'ils deviennent ces enfants quand ils en sortent de prison ?
faudrait peut être revoir en amont tout ce qu'on leur met dans la tête avant de penser à les enfermer

[Ericq]

Christine je ne sais pas si tu répondais à mon message, mais ce que j'ai formulé ne s'adressait qu'aux parents. Les enfants captent ce que nous montrons de nous et pas forcément nos paroles parfois trompeuses par rapport à nos actes.

[Charlie]

À la sortie de prison j'imagine qu'avec un peu plus de haine au coeur, parce qu'avec ce genre de méthodes cela ne doit pas être autre chose qui naît (renaît) en eux, j'imagine d'abord que leur vision du monde devient différente : plutôt l'impression d'être entourés de flics que d'arbres, façon de dire hostilité plutôt qu'empathie... Car j'imagine mal qu'à douze ans le retour à la liberté soit un moyen pour l'enfant d'en mesurer la valeur, mais que naît plutôt dans certains cas un désir de revanche, une envie de tout casser pour de bon. Pour ceux qui n'auront pas ce sentiment, alors sans doute un sale souvenir en tête, un vide au ventre, un vide au coeur...

[Nina Padilha]

Je vous lis, je vous lis...
La prison n'est pas, et ne sera jamais, une solution.
C'est une sorte de trappe très "pratique" pour se débarrasser de ce qui est devenu gênant. C'est comme effacer nos propres erreurs en gommant nos responsabilités, occulter des vérités troublantes : celles qu'on ne veut pas voir. Loin des yeux, loin de la conscience...
N'oublions pas que le symbole de la justice est un glaive et, par conséquent, il a deux tranchants.

Si je peux employer une métaphore, je dirais que c'est comme utiliser de l'insecticide sur des fleurs, alors que quelques petites gousses d'ail protègent des pucerons et que le jardin est ainsi beaucoup plus sain.
A 12 ans, on est encore trop tendre ou trop "vert" pour entrer dans ces écoles du crime que sont les prisons.

Avant d'en arriver là, il faudrait laisser aux parents la possibilité de se montrer fermes (pas durs) et non pas subir les conseils des psys de tous poil qui préconisent la "liberté" des enfants et surtout de ne pas leur donner de fessée sous peine de poursuites.
Une petite fessée n'a jamais provoqué de traumatismes crâniens !
Doublée d'une punition (privé de ceci ou de cela...) elle est encore plus efficace. J'ai parlé de fessée, hein, pas de sévices violents comme ceux que j'ai subis (merci les parents) !
Principes que je n'ai pas appliqués pour mon fils, vu mon passif...
Oups ! Trop tard !
Vous savez, dans les sociétés dites primitives, ce genre de dérapages des jeunes n'existe pas. L'éducation des enfants est ferme, voire inflexible. Nonobstant cela, elle est emplie d'amour et de respect envers les aînés.

Bon, tout ceci n'engage que moi, évidemment.
Face à mon fils, qui me tient tête, je reste désemparée. Il se montre plus arrogant, irrespectueux et impoli. C'est triste.
D'accord, avoir une mère handicapée, ce n'est pas facile à digérer...
Je crois qu'il n'ose pas montrer qu'il en est touché : ce serait pour lui un signe de faiblesse dans un monde où il faut être fort.
Néanmoins, j'ai réussi à lui inculquer certaines valeurs solides en opérant une éducation par l'exemple.
Aujourd'hui, il se prend pour "l'homme de la maison"...
Mais les choses s'arrangent doucement : les bases sont bonnes.

[Charlie]

J'ai également une grande admiration pour ces sociétés, les peuples racines qui, sans doute aussi parce que justement l'autorité des aînés apparaît plus légitime à leurs enfants que parfois à ceux de nos sociétés, parce que les étapes par lesquelles ils devront grandir ont parfois un caractère sacré, qu'ils voient leurs aînés pratiquer des rituels qu'ils savent justement réservés aux aînés, ce caractère naturel, sincère, cette hiérachie leur apparaît dès le plus jeune âge... Tandis que nos sociétés ont privilégié l'illusion à l'évolution, la démesure à la conscience... Le retour est difficile... Et cela doit sûrement commencer par la définition, la redéfinition du mot LIBERTÉ, son intériorisation, comme il a été dit plus haut et dans d'autres pages...

[Ericq]

À la sortie de prison j'imagine qu'avec un peu plus de haine au coeur, parce qu'avec ce genre de méthodes cela ne doit pas être autre chose qui naît (renaît) en eux, j'imagine d'abord que leur vision du monde devient différente : plutôt l'impression d'être entourés de flics que d'arbres, façon de dire hostilité plutôt qu'empathie... Car j'imagine mal qu'à douze ans le retour à la liberté soit un moyen pour l'enfant d'en mesurer la valeur, mais que naît plutôt dans certains cas un désir de revanche, une envie de tout casser pour de bon. Pour ceux qui n'auront pas ce sentiment, alors sans doute un sale souvenir en tête, un vide au ventre, un vide au coeur...

Oui c'est assez bien imaginé. pour ceux épris d'un désir de revanche comme pour ceux qui ont le vide au coeur, la vie devient une nouvelle prison où il est difficile de s'échapper, pour ces derniers ce vide se remplit de ce que les autres sont, plus de bases et un besoin fort de s'attacher à quelqu'un, à quelque chose qui semble solide. Ceux-ci peuvent aussi devenir délinquants selon à qui ils s'attachent. De toute façon ces enfants si la loi malheureusement passe auront besoin de "chance" de rencontres et de temps pour s'en sortir.

Nina si les parents écoutent les psy, n'est-ce pas parce qu'ils n'ont pas trouvé leur équilibre, loin de les accabler, ne sommes nous pas tous plus ou moins en déséquilibre y compris bien sûr les politiques ( ce n'est pas une excuse)?

[Charlie]

C'est un peu plus qu'imaginé, même si ce n'est pas exactement la prison que j'ai connu...

[Ericq]

Je pouvais supposer que c'était imaginé, puisque dans tes phrases tu dis
j'imagine. Mais le texte m'a semblé assez vrai par rapport à ce que je connais.

[Nina Padilha]

Nina si les parents écoutent les psy, n'est-ce pas parce qu'ils n'ont pas trouvé leur équilibre, loin de les accabler, ne sommes nous pas tous plus ou moins en déséquilibre y compris bien sûr les politiques (ce n'est pas une excuse)?

Je crois comprendre que les psys se sont imposés, dans notre société.
Ils sont partout !
Heureusement, je n'ai jamais eu affaire à eux - même si j'ai des relations qui font partie de cette corporation !
J'ai su reconstruire tout ce qui avait explosé dans ma tête et dans ma vie.
Et mate un peu le big bang ! 14€/

[Ericq]

Très beau big bang

[Nina Padilha]

Houla oui alors ! Il y en avait partout ! Lol !

[LICORNE]

Les psy pense qu'ils peuvent avoir réponse à tout.

Pour un oui, pour un non, on les trouve partout. Mais, nous avons toutes les ressources en nous pour remonter à la surface après les chocs physiques ou mentaux plus ou moins lourds à supporter.

Je ne prétends pas que cela soit facile et rapide.

Mais, les spy ne connaissent pas notre âme, notre esprit.
Il y a même des paramètres que, je suppose, complètement ignorés chez eux.

L' être en souffrance peut ressentir pendant longtemps les effets de vies passées et s'il n'est pas assez avancé dans cette connaissance, continuera de s'empêtrer et aucun spy pour l'en sortir.

Après quelques années d'enfance et d'adolescence très douloureuses, je me suis psychanalysée avec tout ce que cela peut être difficile à exprimer et obliger les mots à s'écrire sur la feuille blanche. Parfois, je résistais puis je m'obligeais sachant qu'à la fin il y aurait une délivrance et que cela me permettrait après cette analyse de tourner la page et de passer à autre chose. Le lâcher prise n'est pas facile mais quel soulagement ensuite.

Ensuite, j'ai brûlé les feuilles.

Aujourd'hui, ces blessures n'ont pu d'impact sur moi. J'ai évolué, beaucoup appris et je plains les personnes qui me les ont infligées.
Je les laisse seuls avec leur conscience.

[Nina Padilha]

Licorne :