Je commençais à monter avec un pas cadencé en accord avec mon corps, ce qui fait que
j'étais à l'aise dans ce pas et sans fatigue.
20 minutes après mes mains se sont ouvertes naturellement les doigts un peu tendus vers la terre.
La sensation dans mes mains était très vive, elles aspiraient l'énergie de la terre. Cette énergie qui a alimenté ma cadence sans jamais faiblir jusqu'au sommet du mont des Voirons.
En montant je me souviens avoir touché avec ma main gauche un arbre qui avait été brisé récemment mais dont la partie haute était encore faiblement attachée au tronc. En une fraction de seconde toute l'énergie de cette main s'était envolée, il a fallu 5 bonnes minutes de grimpette pour que la sensation d'énergie réapparaisse.
Au retour cette sensation d'énergie était restée, mais pour image elle avait changé de sens.
L'air était devenu palpable, je pouvais m'appuyer dessus, cela stabilisait ma descente un peu vive.
Bon, comme le sol était rocailleux et recouvert d'une épaisse couche de feuilles, je me suis pris une bonne gamelle qui s'est transformée en une roulade sans égratignure grâce à ces mains qui m'ont laissé juste le temps de comprendre la situation.
Et puis je suis reparti avec cette portance.
Si je peux physiquement m'appuyer sur l'air, alors comme les mains, la conscience doit pouvoir s'ouvrir et s'appuyer sur la joie, sur cet invisible au cœur de la Vie. A essayer ça ne coûte rien, c'est gratuit et cela peut rapporter gros.