Modérateur: Les Chevaliers Gentils
Le dalaï lama dénonce l'"agression démographique" chinoise au Tibet
AP | 29.03.2008 | 09:36
Le dalaï lama a affirmé samedi que l'"agression démographique" née de l'installation de plus en plus de Chinois non-tibétains au Tibet menaçait de "génocide" la culture de sa terre.
"Il est prouvé que la population chinoise au Tibet augmente de mois en mois", a déclaré le dalaï lama à des journalistes, qualifiant ce transfert de population de "forme de génocide culturel".
Le chef spirituel des Tibétains en exil dans le nord de l'Inde a expliqué que 100.000 Tibétains vivent aujourd'hui à Lhassa, la capitale historique du Tibet, contre deux fois plus de Chinois de souche non-tibétaine. La grande majorité de ces Chinois sont de souche Han, la principale ethnie de Chine.
Il a également affirmé qu'un million de personnes supplémentaire était attendu au Tibet après les Jeux olympiques de Pékin. Il n'a pas précisé comment il avait obtenu ces informations.
Le dalaï lama a également prévenu que la Chine risquait, selon lui, l'instabilité en raison de la situation des droits de l'Homme dans le pays. "La Chine paraît stable, mais sous une épaisse couche de ressentiment", a-t-il estimé, qualifiant la Chine d'Etat policier "régi par la terreur".
Il a par ailleurs semblé préoccupé par l'efficacité de sa "voie du milieu", la stratégie d'un dialogue avec la Chine pour obtenir une large autonomie qu'il mène depuis plusieurs décennies. "Il est trop tôt pour dire que ma voie du milieu a échoué", a-t-il déclaré, précisant que la situation s'éclaircirait peut-être au cours des prochains mois.
Suite : -http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20080329.FAP5015/le_dalai_lama_denonce_lagression_demographique_chinoise.html
En Chine, quelques voix bravent le tabou tibétain
De notre correspondant à Pékin, Jean-Jacques Mével
28/03/2008
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Face à un Parti communiste que le Tibet renvoie à ses vieux réflexes, une poignée de Chinois bravent la censure, voire la police pour affirmer que leur pays fait fausse route.
Le plus surprenant est qu'ils osent redresser la tête. Face à un Parti communiste que le Tibet renvoie à ses vieux réflexes et malgré l'avalanche de propagande hostile au dalaï-lama, une poignée de Chinois bravent la censure, voire la police pour affirmer que leur pays fait fausse route.
Les critiques dont la France est la cible sur Internet, ou les attaques répétées de la presse contre le travail de médias comme CNN et la BBC ne donnent qu'une pâle idée du coup de froid qui s'est abattu sur Pékin, sans parler de Lhassa. C'est moins de la xénophobie qu'une intimidation orchestrée afin de faire rentrer les Chinois dans le rang. Pékin l'a légitimée en saluant une réaction «purement spontanée» du peuple chinois. «La crise tibétaine, disait jeudi le porte-parole officiel Qin Gang, est le miroir qui réfléchit le vrai visage de certains dans la communauté internationale.»
À Pékin, une toute petite minorité résiste. Elle s'inquiète d'un retour à la guerre froide et pousse au dialogue avec le prix Nobel tibétain. Elle n'encourt pas seulement l'étiquette de «parti de l'étranger ». À quatre mois de Jeux olympiques que Pékin veut impeccables et sans contestation, c'est la résidence surveillée, voire l'arrestation qui guettent.
Bao Tong, survivant d'une équipe réformiste balayée après le massacre de Tiananmen, ne craint ni l'une ni l'autre. Il est déjà surveillé 24 heures sur 24 par la police et son statut d'ancien dignitaire du PC le protège du pire. À 76 ans, il porte un jugement vigoureux sur l'attitude de l'équipe Hu Jintao (...)
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